Le cofondateur de Doctolib, Stanislas Niox-Chateau, est assez rare dans les médias. Alors quand il intervient pour la première fois dans le podcast Génération Do It Yourself pendant près de 3h et qu'il y parle produit et de son rôle à la fois de CEO et de CPO, on écoute. Et on vous résume l'épisode en 10 enseignements marquants.

⏳ 7 min de lecture pour avoir les moments forts (en product) d’un podcast de 2h43

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La licorne française Doctolib vient d'annoncer au cours d'une keynote produit son premier assistant de consultation basé sur l'intelligence artificielle générative. Mais nous, ce qui nous a surtout intéressé dans la (longue) intervention de son CEO et CPO, Stanislas Niox-Chateau, accordée à GDIY, c'est son sens produit. Moments forts.

1. Ce qui l’a façonné ? Le sport et le bégaiement

Même s’il est diplômé de HEC, Stanislas Niox-Chateau a tout de même un profil légèrement plus atypique que la norme de la French Tech puisqu’il était parti pour devenir… tennisman professionnel (sa grand-mère a visiblement été championne du monde dans la catégorie des 85 ans !).

Jeune, il fait partie des meilleurs français de sa génération (celle de Gaël Monfils notamment). Une véritable école de l’exigence envers lui-même. Mais une blessure au dos l’oblige à arrêter précocement sa carrière.

L’autre élément qui l’a façonné : le bégaiement. Dont il parle aujourd’hui ouvertement au micro de Matthieu Stefani : 

“Il y a 20 ans, j’étais incapable de commander au restau. Je ne parlais quasiment plus. Cet handicap, ça a été finalement une force énorme le jour où j’ai compris que c’est ce qui allait me permettre d’écouter mieux et de travailler encore plus dur pour compenser”.

Avant de révéler que son désir d’entreprendre vient de là : 

“J’ai tellement été harcelé et discriminé à cause de mon bégaiement que, quand j’ai arrêté le tennis, je me suis dit que je voulais être dans une entreprise bienveillante. Et c’est là où j’ai commencé à vouloir être entrepreneur : pour être dans une équipe incroyable et bienveillante”.

Stanislas Niox-Chateau dans Generation Do It Yourself
“Les 2/3 des salariés de Doctolib sont en contact des soignants au quotidien" (Stanislas Niox-Chateau) - Source : GDIY

2. L’obsession des soignants et des patients

“Je dis souvent aux personnes qui nous rejoignent: vous ne rejoignez pas Doctolib, vous rejoignez des cabinets médicaux. Vous devenez assistant médical. Au sens où vous devez être des experts de la manière dont travaillent les soignants, des problèmes des soignants et des patients. Chez Doctolib, on doit être obsédé par une chose : “est-ce qu’on crée de la valeur pour eux ou pas ?” 

“Stan”, pour les intimes, se remémore d’ailleurs de la 1ère slide qu’il avait écrite au moment du lancement de Doctolib : 

"On va apporter aux médecins :

  1. de la qualité de vie au travail
  2. des outils nouveaux pour soigner les gens
  3. Et s’ils gagnent plus d’argent, c’est bien aussi"

“C’est important d’écrire d’emblée ce que vous voulez atteindre et d’en être ensuite obsédé. Cela permet de réduire le bruit… Il y en a en effet tellement qui vous pollue”.

Contact régulier avec les soignants

Le dirigeant évoque par exemple les conseils reçus au lancement de Docto :

“Tout le monde m’a dit : les soignants ne changeront jamais. Il faut faire une application qui va les remplacer. Et j’ai fait l’inverse ! Car j’ai vu que si je proposais des technos qui améliorent leur quotidien, ils me feraient confiance. Il faut toujours écouter ses utilisateurs.”

Une culture qui infuse dans toute l’entreprise : 

“Les 2/3 des salariés de Doctolib sont en contact des soignants au quotidien. Que cela soit le service client, le support, les commerciaux, les conseillers… Et nous avons des initiatives internes pour le tiers restant.”

Exemples ?

  • Tout le monde mentor un soignant
  • Tout le monde doit appeler un détracteur
  • Et il y a régulièrement des vis ma vie au service client

“Il faut que l’utilisateur soit au centre de tout”, martèle-t-il.

3. Son rôle de CEO… et de CPO

Doctolib comptait un Chief Product Officer à une époque (lui). Mais il est parti… et n’a pas été remplacé. Enfin si : par “Stan”.

Le produit, c’est moi qui le gère. J’ai 2 jobs, CEO et CPO, mais, en fait, j’en n’ai qu’un seul, c'est CPO. Mon vrai job, c’est directeur produit. Toute la journée, je fais du design, de l'expérience utilisateurs… Et tout le temps que je passe à faire mon job de CEO, c’est de la perte de temps !”, pousse-t-il même le trait.

Concrètement, l’entrepreneur raconte ses deux dernières sessions avec des médecins les semaines passées :

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